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Le Pays d'Art et d'Histoire de Billom Communauté

Situé en Basse-Auvergne, le terri­toire de Billom Saint-Dier d’Auvergne constitue une zone de contact entre plusieurs ensembles géogra­phiques. Au Nord s’étendent les riches terres agri­coles de la plaine de la Limagne, au Sud s’élève le massif volca­nique de la Comté tandis qu’à l’Est dominent les premiers contre­forts grani­tiques du Livradois. A quelques kilo­mètres à l’Ouest, coule l’Allier. De cette rencontre, deux entités paysa­gères sont nées : la Limagne des buttes et le Bas-Livradois.

Cet axe de passage impor­tant dès l’antiquité est sans doute à l’origine de la voca­tion marchande de Billom et du déve­lop­pe­ment castral et monacal des alentours.

Le riche sous-sol de la plaine a donné les maté­riaux de construc­tions variés qui se lisent aujourd’hui dans l’architecture : pisé, briques crues, arkose blond et rose, chava­rote, pierre d’Escolore. Les édifices plus pres­ti­gieux vont privi­lé­gier l’arkose blond ou rose (tour de Croizat, village de Royat), le granit (Fayet-le-Château) ou le basalte (château de Mauzun). A Saint Jean-des-Ollières une pierre spéci­fique va être utilisée pour les meules des nombreux moulins : la Chavarote. Il s’agit d’une pierre très dure ayant perdu en partie son calcaire et qui fut travaillée jusqu’à la fin du XIXème siècle.

Billom, au cœur de ce terri­toire, est une ancienne cité médié­vale présen­tant des maisons à pans de bois, des ruelles étroites, des vestiges de l’enceinte murale (porte des bouche­ries et de l’évéché) et deux édifices reli­gieux emblé­ma­tiques : l’ancienne collé­giale de Saint-Cerneuf et l’église Saint-Loup. Saint-Cerneuf est un édifice du XIIIème siècle où Gilles Aycelin a fait construire une chapelle funé­raire au XIVème siècle. Cette chapelle abrite un programme peint impor­tant rela­tant le passage de la terre vers le ciel, et dont les voûtes reçoivent des anges musiciens.
Billom est aussi une ville du XIXème siècle où l’architecture est liée aux acti­vités indus­trielles et agricoles.

Autour de ce noyau, l’architecture médié­vale domine : bourgs forti­fiés qui deviennent des forts villa­geois tels que Chas, Espirat, Egliseneuve-près-Billom et Reignat, et qui témoigne d’un ensemble patri­mo­nial du XIVème siècle. L’architecture romane prédo­mine dans la construc­tion des églises et prieuré comme à Glaine-Montaigut ou Saint-Dier d’Auvergne. Les forte­resses féodales sont érigées aux sommets des buttes volca­niques comme à Montmorin, Mauzun, ou Coppel.

Au XVIIIème et XIXème siècles le déve­lop­pe­ment du terri­toire continue avec la construc­tion de demeures bour­geoises à Egliseneuve-près-Billom, Mauzun ou Saint-Jean-des-Ollières. Ces construc­tions de styles importés très symé­triques et singu­lières symbo­lisent la présence d’un nouveau pouvoir ou d’une réus­site sociale. Ainsi, la villa Chalay à Mauzun édifiée par Joseph-Marie Noyer a été réalisée sur les plans de la demeure de Ferdinand de Lesseps, promo­teur du canal de Suez. A Saint-Jean-des-Ollières, le déve­lop­pe­ment de la Pique et des piqueurs, faux mendiants qui bran­dis­saient des certi­fi­cats et abusaient des âmes chari­tables pour se consti­tuer de solides fortunes, et la pros­pé­rité des marchands ambu­lants ont contribué à la construc­tion de maisons de maître impo­santes et encore nombreuses aujourd’hui.

Territoire rural, le petit patri­moine témoigne des acti­vités agri­coles passées. Attestant du passé viti­cole, les tonnes de vignes servaient de remises à outils et de lieux de repos. Les fuies, pigeon­niers et colom­biers assu­raient une ressource alimen­taire et finan­cière complé­men­taire jusqu’au début du XXème siècle. Ils permet­taient égale­ment grâce à la colom­bine d’enrichir les sols. Ces abris, du plus simplifié comme la fuie (caisses de bois placées en façade, géné­ra­le­ment accro­chées au niveau des combles de fermes) ou le pigeon­nier (locaux aménagés dans des bâti­ments dont la fonc­tion prin­ci­pale est autre) aux bâti­ments indé­pen­dants tel le colom­bier (dont la desti­na­tion prin­ci­pale est de rece­voir les pigeons), ils témoignent de la posi­tion sociale de son proprié­taire.
Certains d’entre eux sont embellis de pein­tures qui pouvaient outre la fonc­tion esthé­tique avoir une fonc­tion pratique (repère pour les pigeons).
Enfin, parmi ce patri­moine, il faut égale­ment citer les nombreux fours à pains bâtis sur le même modèle et dont l’origine est souvent ancienne malgré leur recons­truc­tion au XIXème siècle. De même, les moulins marquent le paysage en obli­geant les hommes à aménager les cours d’eau ou à créer des étangs afin de mieux maîtriser leur débit.

Des monu­ments emblé­ma­tiques au patri­moine verna­cu­laire, le Pays de Billom Saint-Dier est marqué par un patri­moine impor­tant allant du Moyen-âge au XIXème siècle.